La Picoussette est partie en vacances avec ses grands parents dimanche dernier. Elle reviendra vendredi soir et sera donc partie moins d'une petite semaine.
C'est la première fois qu'elle part toute seule, si longtemps.
Juste avant qu'elle ne parte, je commençais à me transformer en mère juive. Ohlalalala, ma fille, mon trésor, mon bébé, MA, MA MIENNE A MOI. Et puis, elle est partie dimanche matin, et depuis, rien.
Elle n'a pas souhaité me parler au téléphone depuis qu'elle est partie, et quand je l'ai eue, elle m'a dit qu'elle voulait parler à son père. Comme d'hab en fait. Mais elle a bien mieux à faire, et je comprends tout à fait. Qu'elle s'amuse la mignonne, elle a bien raison <3
De mon côté, je me pose des questions. Son absence ne me fait rien. Elle ne me manque pas. Certainement parce que je sais que tout va bien, je suppose.
Je dirais même que son absence m'apaise. J'ai l'impression d'avoir tout le temps du monde devant moi. De pouvoir faire 1 million de choses. De ne pas avoir de contrainte dans mon organisation, dans mes déplacements. Je retrouve de la liberté.
Mes mots sont durs, mais c'est pourtant ce que je ressens.
En fait, j'en viens à me demander si je suis une bonne mère. Parce que je ne trouve pas ça normal comme réaction. Je ne devrais vivre qu'à moitié en son absence, être complètement désemparée ou un truc du genre, mais ce n'est absolument pas le cas.
Je suis là, tranquille, sereine, j'ai l'impression de me retrouver.
Du coup, je me pose des questions. Étais je faite pour être mère ? Est-ce que je m'occupe bien de ma fille quand elle est là ? Comment arriver à concilier ma vie de mère avec mes goûts et envies personnelles ?
J'aime ma fille, j'aime mes filles, je n'ai aucun doute là dessus. Mais quand je porte ma casquette de mère, j'ai l'impression de m'oublier.
J’interprète un rôle qui ne me convient pas toujours.
Moi qui ne voudrais que m'amuser et profiter à longueur de temps, je me retrouve dans des rapports de force, autorité, règles, discipline... Tout ça pour rentrer dans des cases, répondre à des critères. Et ça m'insupporte, ça m'épuise.
Pourtant, je pense que c'est un mal nécessaire. Je ne peux pas élever mes filles dans l'anarchie la plus totale. J'essaye de leur donner des bases, de leur apprendre le discernement, et je souhaiterais qu'elles se fassent plus tard leur propre idée, et leur propre conception de la vie, mais elles ont encore le temps avant d'envisager tout cela par elles même.
Je me rends bien compte que ce post part dans tous les sens. Mais je voulais juste poser mes sentiments, doutes et raisonnements, tels qu'ils étaient maintenant.
Voilà. On verra comment tout cela évolue au fil de la semaine. Pour le moment, je profite, la Picoussette aussi, et la Cacahuète aussi, parce que ça lui fait des vacances à elle aussi de ne pas avoir sa grande sœur qui lui pique tous ses jouets ! haha...