jeudi 17 mars 2011

3ème cours


Mardi dernier, s'est tenu le troisième cours de préparation à l'accouchement.

Rendez vous à 14h, la sage-femme arrive comme à son habitude à 14h20. Elle nous avait annoncé la dernière fois qu'on ferait la visite des salles de torture travail mais là, ce n'est pas possible car elles sont toutes occupées (allez mesdames, on pouuuuusse !!!!). Bon, ce sera peut-être pour la prochaine fois alors, sinon surprise !
On arrive après l'expédition habituelle à la salle de cours, tout le monde se vautre, et l'appel commence. Cette semaine, on a perdu une participante, la relou de la semaine dernière. Elle s'est présentée en début de cours, a donné une feuille à la sage-femme, et est repartie. Certainement un mot de dispense de ses parents xD

Le cours commence, et puisqu'on n'a pas pu visiter les salles, on a le droit à l'explication complète et détaillée de l'accouchement.
Première chose, on nous fera retirer tous nos vêtements, et on enfilera une blouse (ouhlala, jsuis toute nue sous mes vêtements). Si on peut ne pas avoir de bijoux, c'est mieux, pareil pour le vernis aussi bien sur les pieds que sur les mains (ah ben, ça me rassure, j'ai pris de l'avance alors).
Ensuite, on nous branchera de partout pour vérifier un peu tout (tension, rythme cardiaque du bébé, rythme et intensité des contractions, etc...). L'accouchement wireless en hôpital ne semble pas encore d'actualité. La sage-femme nous rassure en nous expliquant que quand les machines auxquelles on sera reliées sonneront, c'est pas comme dans les films, ça n'annonce pas la fin, le tracé plat... C'est juste des "bip bip" d'avertissement, genre "plus de papier" ou autre. C'est déjà ça de bon à savoir, évitons les moments de panique inutile genre "ça sooooooooooonne !!! Pourquoi ils ne ramènent pas le défibrillateur !!!"

Puis là, elle commence à parler de la péridurale, et on observe une agitation majeure dans l'assemblée.  Tout le monde ou presque semble avoir peur de la grosse aiguille. Grosso modo, on désinfecte le dos à la bétadine, hop une petite piqûre d'anesthésiant (la même chose que chez le dentiste), on attend un peu que ça agisse et on fait le dos rond (facile à dire...). Si on a une contraction on prévient et on essaie de ne pas bouger, et enfin, l'anesthésiste passe son aiguille pour y laisser ensuite un petit cathéter qui servira a envoyer le produit. 
Un des messieurs du groupe a déjà eu le droit à une péridurale, et compare la taille de l'aiguille à une épée... Un genre de fleuret d'escrime... Certaines filles sont paniquées, la sage-femme les rassure, et continue de nous expliquer le processus. Chose intéressante, l'aiguille sera plus ou moins longue en fonction de la corpulence de la personne... Bon, j'ai raté une occasion d'avoir le "petit" modèle... Une fois le cathéter en place, il est scotché dans le dos, revient sur l'épaule, et il est relié à une seringue, elle même reliée à une machine qui régule l'envoi du produit. Et là, la sage-femme nous fait passer un "kit péridurale", avec le-dit cathéter que je ne distingue même pas au début. Bon, ça n'a pas l'air d'être la mer à boire, c'est pas plus gros qu'un piercing après tout.

Sur l'image, c'est le tout petit tuyau de rien du tout qui a des petites taches noires, vous le voyez ??
On verra bien le moment venu de toutes façons. Et n'essayez pas de me mettre la pression celles qui sont déjà passées par là hein, je ne veux pas savoir !
Bref, la sage-femme continue de parler du déroulement de l'accouchement. On nous donnera un cocktail de bienvenue (comme chez bnp, on sait recevoir à l'hôpital hein) qui est en fait un anti-acide et qui préparera à une éventuelle anesthésie générale (ben voui, en temps normal faut être à jeun pour une anesthésie générale, mais là, on aura peut-être mangé seulement 2h auparavant). L'éventuelle anesthésie générale implique quand même un truc qui ne me plait pas beaucoup... Il ne faut pas manger, ni boire pendant toute la durée de l'accouchement, jusqu'à 2h après... On aura juste le droit à un petit brumisateur pour se rafraichir (on peut s'en faire un peu dans la bouche), et de toutes façons, on sera sous perfusion, donc on ne devrait ressentir ni la faim, ni la soif, ils s'arrangent pour réguler tout ça... Ca parle encore de diverses choses, notamment épisio, mot qui une fois de plus glace le sang de certaines. J'aurais tendance à penser qu'il faut bien que ça sorte par quelque part hein, et s'ils doivent agrandir la sortie, ben qu'ils le fassent proprement plutôt que ça se déchire n'importe comment (je ferai certainement moins la maligne quand j'aurai vécu ce que je viens d'écrire, profitons donc de cet instant de naïveté).
Bon, passons donc certains détails et arrivons au dénouement. Une fois la bestiole sortie de sa tanière, ils l'emmèneront dans une salle pour une vérification de sa bonne santé, son estomac qui est rempli de glaires (appétissant) sera vidé, et on lui mettra des gouttes dans les yeux (et là, tu vas être déçu je sais, mais c'est un fait, les contours d'yeux jaunes des nouveaux nés, c'est pas une tendance maquillage, c'est juste que les gouttes sont colorées...), et on ramènera le bébé à sa matrice pour le brancher au distributeur de lait (si la mère veut allaiter bien évidemment).
En attendant le retour de sa création, la mère aura été délivrée (terme poétique pour dire que le placenta est sorti), le placenta ausculté pour voir s'il est entier, et s'il ne l'est pas, la sage femme fouillera de sa petite main l'intérieur du ventre de la dame afin d'en décoller les éventuels morceaux restants.

Bon, je me relis, et je me rends compte que c'est un long récit, et surtout, je me demande dans quoi je me suis embarquée... Mais repensons à la phrase magique de la sage-femme "l'accouchement est juste un pont qui relie la grossesse à l'arrivée de votre bébé". C'est vrai que dit comme ça, ça n'a l'air de rien. Donc bon, si on peut choisir, je préfèrerai passer par le petit pont d'Avignon plutôt que par le grand viaduc de Weinan Weihe.

Suite à toutes ces infos, le cours continue, on pratique de nouveau la respiration, qu'on fait toutes en chœur, je trouve ça très drôle tout ce monde qui souffle en même temps. Puis la sage-femme nous montre comment nouer une écharpe de portage, et chacun fait son essai (avec un bébé factice qui fait très peur, j'aurais du le prendre en photo). El Futur Padré et moi, on teste, on est opé sur la technique, fastoche (faut dire qu'on avait déjà été briefés auparavant !). Bon sur la photo, les jambes de mon chérubin, c'est un peu le grand écart, mais faut dire aussi qu'il n'a pas de fesses, donc pas facile de le placer. De toutes façons, si la Picoussette a le popotin de sa môman, je ne m'inquiète pas pour elle, elle sera bien calée ! ^^

La semaine prochaine, on apprendra comment pousser de deux manières différentes, et en attendant, la sage-femme nous a demandé de méditer sur notre façon de pousser quand on va à la selle... "Est-ce que vous soufflez ? Est-ce que vous maintenez votre respiration ?"

Vivement le prochain cours, et les échanges sur cette méditation, ça promet !

2 commentaires:

  1. Effectivement quel grand écart! une danseuse comme sa grand mère...

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  2. T'inquiète...le monsieur avec la grande aiguille, il fait même pas peur.... Moi, je l'aurai embrassé de bonheur (ou étripé parce qu'il arrivait pas assez vite) ...

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